« Cœurs de métier » : Aurélien Amstutz

Avec son utilitaire reconnaissable, le désinfestateur basé à Tavannes traque les nuisibles ...
« Cœurs de métier » : Aurélien Amstutz

Avec son utilitaire reconnaissable, le désinfestateur basé à Tavannes traque les nuisibles qui rendent votre quotidien invivable. Un métier qu’il tient en héritage de son grand-père.

S’il a un véhicule facilement reconnaissable, cela n’a pas toujours été le cas. Auparavant, Aurélien Amstutz préférait être discret sur son travail en raison des préjugés. (Photo : vfe) S’il a un véhicule facilement reconnaissable, cela n’a pas toujours été le cas. Auparavant, Aurélien Amstutz préférait être discret sur son travail en raison des préjugés. (Photo : vfe)

Cafards, taupes, rats, vers de charpente, il a fait du traitement de ces nuisibles son métier. Aurélien Amstutz est ce que l’on appelle un désinfestateur. Basé à Tavannes, il intervient principalement dans le Jura bernois, aux Franches-Montagnes, mais également à La Chaux-de-fonds, comme ce matin. « Ici on est dans un appartement avec une infestation importante de punaises de lit », prévient-il avant de pénétrer dans les lieux. Un coup de spray répulsif sous les chaussures et il pousse la porte de l’habitation désertée par le locataire et vidée de tous ses meubles. Les plinthes sont démontées et des fumigènes spéciaux ont déjà traité une bonne partie des petits nuisibles présents par milliers dans le logement. Comme bien souvent dans les immeubles, d’autres appartements ont été impactés et doivent aussi être traités.

Aurélien Amstutz : « Ce n’est pas le métier le plus sexy, mais il faut des gens pour le faire ». 

Peintre en bâtiment de formation, il s’est ensuite orienté vers une formation de désinfestateur menée en trois ans à Genève, avec des cours de biologie, de formulation ou encore de psychologie. Désormais, cela fait 18 ans qu’il exerce son travail. C’est son grand-père, lui-même désinfestateur, qui lui a donné envie d’effectuer cette profession. « L’entendre parler, cela me passionnait », confie-t-il en prenant toutes les précautions pour ne pas toucher les murs et endroits infestés. « Avec l’habitude je n’ai pas peur, mais il faut toujours faire attention à ne pas ramener ça chez soi », explique-t-il. Sa mission ne se cantonne pas à l’élimination des espèces indésirables, « c’est un service que l’on rend à la personne, on passe parfois des heures au téléphone avec les clients ». S’il avoue que le regard des gens sur son métier est parfois pesant, il constate en revanche que les mentalités évoluent et de nombreuses personnes le questionnent sur ses missions et son quotidien bien chargé, entre nids de frelons asiatiques, fourmis et autres espèces embêtantes.


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