Mont-Soleil, au cœur des recherches scientifiques

Impact du changement climatique sur les herbages ou production photovoltaïque en hiver. Ce ...
Mont-Soleil, au cœur des recherches scientifiques

Impact du changement climatique sur les herbages ou production photovoltaïque en hiver. Ce lundi sur les hauts de Saint-Imier, plusieurs projets liés à la centrale solaire étaient présentés.

La cohabitation entre production de courant photovoltaïque et agriculture durable est observée par des scientifiques à Mont-Soleil. La cohabitation entre production de courant photovoltaïque et agriculture durable est observée par des scientifiques à Mont-Soleil.

Des panneaux solaires hauts de 2m50, avec quatre pieds sécurisés et des vaches qui broutent juste en-dessous. Voilà ce qui était présenté ce lundi après-midi à Mont-Soleil à St-Imier. Loin d’un simple projet énergétique, cette cohabitation entre production de courant photovoltaïque et agriculture durable marque un tournant inédit en Suisse. Des chercheurs s’y sont intéressés.

Il était notamment question d’identifier la technologie de modules PV la plus adaptée au site spécifique de Mont-Soleil. Le projet PV-Bench a révélé que certains panneaux solaires présentaient déjà des pertes de performance allant jusqu’à 6% dès la première année. Les différences entre fabricants sont également considérables. « Certains modules modernes contiennent des technologies qui ne prouvent pas encore leur efficacité », explique Christoph Bucher, professeur pour les systèmes photovoltaïques à la Haute école spécialisée bernoise BFH. Mais cela ne signifie pas qu’il faut abandonner le photovoltaïque pour autant, bien au contraire, d’après lui. « D’autres modules ont dépassé nos pronostics. Nos tests ont montré qu’en 30 ans, ils ne perdent que 7 à 30% de leur performance. »

Christoph Bucher « Les modules modernes perdent en puissance plus rapidement, les fabricants manquent parfois d’expérience. »

Une autre thématique scientifique a débuté au mois de mai à Mont-Soleil. Elle cherche à connaître l’impact du changement climatique sur la croissance des herbages dans l’Arc jurassien. Beat Reidy, professeur à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de Zollikofen, suit plusieurs pistes différentes, comme celui de l’influence des panneaux photovoltaïques, ou le comportement des animaux sur le pâturage. Les génisses sont équipées de GPS pour que les scientifiques connaissent leur position et analysent l’évolution de leurs mouvements sur le long terme.

Beat Reidy : « Il est crucial de connaître le comportement des génisses à proximité des panneaux solaires. »

Un travail de master étudiera aussi plus précisément le comportement des bovins sur différentes surfaces de pâturage. /ehe


 

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